- DYNAFOR Info - Octobre 2019 |
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Dessin : Et qu’est-ce qui se passe si c’est une arnaque et qu’on crée un monde meilleur pour rien ? Crédit : Joel Pett (reproduction avec l’accord de l’auteur) |
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Édito : Le mois de septembre a été marqué par une mobilisation massive partout dans le monde, notamment au sein des jeunes générations, pour lutter contre le réchauffement climatique. Cette mobilisation, que Dynafor soutient, ne laisse pas indifférent. Elle génère indéniablement de nombreuses réactions : choc, scepticisme, admiration, critique, incompréhension, euphorie, dénigrement, espoir… Cette mobilisation, ainsi que le mouvement plus général dans lequel elle s’inscrit, soulève des questions quant aux incertitudes associées aux scénarios d’évolution du climat et de l’utilisation des terres, au rôle de l’alimentation, de la mobilité, des bâtiments ou du numérique, à l’efficacité des modes d’action face à l’ampleur des changements nécessaires, au rôle respectif des états, des communes, des entreprises et des individus, à la difficulté de comprendre et prévoir la dynamique de systèmes complexes fortement interdépendants etc. Autant de questions auxquelles le collectif interdisciplinaire de Dynafor et ses partenaires essayent de répondre dans les domaines agricoles et forestiers. L’évolution prochaine de notre environnement de travail avec la fusion de l’Inra et l’Irstea au 1er janvier 2020 devrait contribuer à donner plus d’ambition à ces thématiques de recherche. En effet, le nouvel institut INRAE va devenir un acteur majeur de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. La création d’INRAE s’accompagne de plus-values notoires pour les sciences de l’eau, les approches à l’échelle des territoires, la conservation et la restauration de la biodiversité ou l’anticipation et la gestion des risques. C’est donc une évolution qui devrait avoir des conséquences positives quelles que soient les incertitudes qui subsistent sur la trajectoire de notre planète. Clélia Sirami |
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Focus sur un membre de Dynafor : Eve Laroche-Pinel |
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Intéressée par l’informatique et la photographie, Eve s’est rapprochée de l’agriculture au cours de ses études. Après un BTS agricole obtenu à Bordeaux et un diplôme d’ingénieur de l’Ecole d’Ingénieur de Purpan, elle a réussi à lier ces différents domaines dans le cadre de sa thèse CIFRE avec l’entreprise TerraNIS. Eve a pu connaitre DYNAFOR depuis 2015 en effectuant un stage avec Johanna Albetis sur son projet de recherche sur la détection de la flavescence doré par drone.Sa thèse, commencée en mai 2018, porte maintenant sur le suivi temporel du statut hydrique de la vigne à partir de données multi et hyperspectrales. En plus de son travail de recherche, elle s’engage dans de nombreuses actions de culture scientifique et technique (Ma thèse en 180 secondes, Concours Jean-Claude Flamant, Ma thèse sur un mur, la Nuit Européenne des Chercheurs…). |
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3ème forum de la recherche toulousaine Cet été, Atecopol n'était pas complètement en vacances, et a lu et analysé le dernier rapport sur « le changement climatique, la désertification, la dégradation des terres, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre (GES) dans les écosystèmes terrestres ». Une première analyse se trouve ici (https://atecopol.hypotheses.org/1645). Un second texte est en préparation. | | |
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Journées du boulonnais Dynafor aux Journées du Boulonnais avec les agriculteurs de l’ACVA de Boulogne sur Gesse dans le cadre du projet COTERRA ‘Concertation à l’échelle du territoire pour l’agroécologie’. Ces journées ont été l’occasion d’échanger avec les agriculteurs, acteurs institutionnels et le grand public et de partager les résultats des ateliers de diagnostic du territoire et de l’étude sur l’influence des politiques publiques agricoles sur les trajectoires d’exploitation sur le nord Comminges conduits dans le cadre du projet. | | |
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Grève pour le climat Dynafor soutient la grève pour le climat du 20 au 27 septembre. | | |
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Fête de la Science dans le Lot Dynafor participe à la fête de la Science dans le Lot !L’exposition « des territoires et des hommes » sera présente du 21 septembre au 12 octobre et Marc Deconchat animera un ciné débat sur « LES OISEAUX DES TÉMOINS DE L’ÉTAT GLOBAL DE L’ENVIRONNEMENT » le 10 octobre à Gramat. | | |
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Sur l’impact des pesticides, la recherche scientifique doit éclairer la décision publique L’appel à projets annoncé par le gouvernement le 9 mai ne suffira pas à couvrir l’ensemble des problématiques liées à l’utilisation des pesticides, déplore un collectif de près de 260 scientifiques, qui prônent une gestion plus ambitieuse « au nom du bien commun ». | | |
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Un logo pour une nouvelle ambition, portée par l'INRAE Au 1er janvier 2020, l'Inra et Irstea deviendront l’INRAE. Un nouvel acteur majeur de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation & l’environnement. Découvrez notre logo : la science pour la vie, l’humain, la terre. | | |
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Paysage, biodiversité fonctionnelle et santé des plantes Les milieux agricoles, tout artificiels qu’ils soient, abritent une biodiversité complexe. Ils hébergent tant des espèces qui affectent la santé des cultures (plantes adventices, insectes ravageurs, pathogènes…) que d’autres, dites auxiliaires, qui régulent ces bioagresseurs, ou des espèces pollinisatrices contribuant directement aux productions. Par leurs effets bénéfiques sur les cultures, ces espèces auxiliaires et pollinisatrices participent à une biodiversité fonctionnelle sur laquelle l’agriculture cherche de plus en plus à s’appuyer pour produire de manière durable. | | |
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Conversion to organic farming decreases the vulnerability of dairy farms Bouttes, M., Bize, N., Marechal , G., Michel , G., San Cristobal, M., Martin, G. (2019). Agronomy for Sustainable Development, 39 (2). DOI : 10.1007/s13593-019-0565-3 Abstract In the context of the European crisis in conventional milk production, conventional farms potentially dissimilar to organic farming models are converting to organic. This raises the issue of farm vulnerability during and after this conversion, i.e. the farm's ability to respond to the effects of technical, climatic and economic risks. Our objective was to show whether and how dairy farm vulnerability can decrease during and after conversion to organic farming. We surveyed a sample of 12 dairy farms in Brittany, France, from 2008 (their last year conventional) to 2013. Our method considered farm vulnerability a function of the initial level of and trend in farm self-sufficient milk productivity, economic efficiency, net profitability per worker and independence from European common agricultural policy (CAP) subsidies. We related these vulnerability variables to explanatory variables that illustrated farm exposure to climatic and economic variability and farming practices. The results show that nearly all farms improved their economic efficiency (11/12), about two thirds improved their self-sufficient milk productivity (8/12) and profitability per worker (7/12), and half improved their independence from CAP subsidies (6/12). Farms had diverse vulnerability patterns, with trade-offs between the initial situation and the trend followed during the conversion, and among vulnerability variables. We identified two main adaptation strategies: (i) pasture-based farms that were similar to organic farming models when conventional and that did not change much during the conversion, and (ii) farms based on maize and feed concentrates when conventional that drastically changed. The latter farms had the greatest decrease in vulnerability and improved their self-sufficient milk productivity, profitability per worker, economic efficiency and independence from CAP subsidies. Overall, variability in climatic and economic conditions had less influence on vulnerability than farming practices. Here, we showed for the first time that changing farming practices by converting to organic farming can be a powerful mechanism for reducing farm vulnerability. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Proposition de protocoles pour la surveillance de l’état de conservation de sept coléoptères saproxyliques de la Directive Habitats-Faune-Flore Brustel, H., Braud, Y., Gouix, N., Gazay , C., Noblecourt, T., Valladares, L., Vignon, V., Touroult, J. (2019). Naturae (7), 175-210. DOI : 10.5852/naturae2019a7 Abstract La Directive Habitats-Faune-Flore (DHFF) prévoit un suivi dans le temps de l’état de conservation des espèces d’intérêt communautaire. En France, cette surveillance reste peu développée pour les invertébrés. Des protocoles nationaux sont proposés pour sept espèces de coléoptères saproxyliques rares ou à caractère « parapluie » : Stephanopachys linearis (Kugelann, 1792) et Stephanopachys substriatus (Paykull, 1800) (Bostrichidae), Cerambyx cerdo Linnaeus, 1758 et Rosalia alpina (Linnaeus, 1758) (Cerambycidae), Osmoderma eremita (Scopoli, 1763) (Trichiinae), Limoniscus violaceus (P.W.J. Mül-ler,1821) (Elateridae) et Rhysodes sulcatus (Fabricius, 1787) (Rhysodinae). La DHFF définit quatre paramètres d’état de conservation : l’aire de répartition, la taille des populations, l’habitat d’espèce et les perspectives futures. À partir de la littérature sur l’écologie et la conservation de ces espèces et de l’expertise des auteurs sur les populations françaises, la réflexion a porté sur des protocoles éco-nomiquement et techniquement réalistes pour effectuer une veille à large échelle. Pour ces espèces rares et discrètes, les mesures directes des tailles de populations ne paraissent pas opérationnelles. Il est proposé de confirmer l’occupation des sites (voire de détecter de nouvelles localités) et de suivre les micro-habitats clés de chacune de ces espèces. Ce focus sur l’habitat d’espèce doit permettre de faire le lien avec les pressions et les mesures de gestion. Un recours à la modélisation et aux observa-toires participatifs est envisagé pour préciser la distribution de certaines espèces. Il est préconisé de mobiliser des statistiques de l’inventaire forestier national en les affinant à l’échelle de la distribution de chaque espèce. Un tableau résume les propositions pour chaque espèce : paramètres visés, plan et unités d’échantillonnage, techniques et matériel, périodes favorables, possibilité d’impliquer les ges-tionnaires, périodicité des relevés, types d’indicateurs, éléments de coûts et perspectives de recherche.Ces propositions sont discutées en termes de moyens nécessaires et au regard des rares protocoles disponibles dans les pays concernés par ces espèces, notamment en Italie. |
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SÉMINAIRES DE DYNAFOR Les séminaires internes de Dynafor sont le rendez-vous scientifique hebdomadaire de DYNAFOR. Accueillant sur invitation des chercheurs de divers horizons disciplinaires et de diverses institutions pour des présentations courtes, ces séminaires laissent une grande place aux discussions. Ils sont une plateforme qui privilégie les échanges et le dialogue afin de renforcer l’interdisciplinarité du laboratoire |
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Biogéographie fonctionnelle des communautés mixtes d’oiseaux natifs et introduits en Nouvelle-Zélande Raphaël Mossion présenté par Luc Barbaro | | |
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Politiques publiques agricoles et changement des pratiques, étude de cas dans les coteaux de Gascogne (31) Anouk Leclerc | | |
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Détection de changements dans les peupleraies par télédétection satellitaire, à l'aide d'images Sentinel-2 et Sentinel-1 Simon Hano | | |
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Structure et dynamique d’une aire perturbée au Bresil: implications pour la gestion et la restauration forestière Alzira Politi | | |
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ACTUS DES PARTENAIRES, IDEES ET DEBATS |
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Le véganisme cheval de Troie du capitalisme Les écologistes, soit de longue date, soit fraîchement convertis, qui se sont entichés de véganisme devraient lire le petit livre de Jocelyne Porcher (INRA), Cause animale, cause du capital (Le Bord de l’eau, 2019). Non seulement ils y apprendront les dangers de ce mode d’alimentation, notamment en raison de la carence en vitamine B12, mais aussi que d’autres raisons sociales, économiques et politiques militent pour s’en écarter. | | |
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Synthèse régionale des effets non intentionnels des pratiques agricoles sur la biodiversité en Occitanie sur la période 2013 à 2017 La diversité de climats de la région Occitanie est particulièrement remarquable. Ces conditions climatiques très hétérogènes influencent fortement les diversités faunistiques et floristiques. Les analyses régionales confirment que chaque zone climatique est caractérisée par des cortèges d’espèces spécifiques. | | |
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Deux anciennes doctorantes de Dynafor ont créé la Ferme du Matet Du rêve à la réalité, le GAEC de la ferme du Matet regroupant 3 associés est un bel exemple d’installation en maraîchage diversifié en Agriculture Biologique. Fort de la diversité de leurs parcours et de leur savoir-faire respectif, Lucie, Virginie et Julien sont complémentaires pour faire évoluer leur projet et produire dès la deuxième année un peu moins de 20 tonnes de légumes avec plus d’une soixantaine de variétés. Même si leur objectif n’est pas l’autosuffisance, l’approche systémique est au cœur de leur réflexion. Concertation, rotation, lutte biologique, traction animale, couverts végétaux, stratégie de vente, sont les moyens pour rémunérer ces 3 associés et pérenniser leur activité. | | |
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