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Le 1er article de thèse de Gabriel Gonella vient de paraître

Gonella, G., Leoni, E., Mouillard-Lample, L., Aubron, C., Decourtye, A., Deconchat, M., Barnaud, C. (2024). Beekeeping and agropastoralism interactions through floral resources in the French Mount Lozère. Agron. Sustain. Dev. 44, 49. https://doi.org/10.1007/s13593-024-00985-1


Abstract:

Beekeeping has faced increasing difficulties during the past decades, among which is the decline in floral resources. Agriculture provides essential floral resources for beekeeping, but some farming practices have also been shown to be responsible for their decline. To provide floral resources for beekeeping, what type of agricultural transformation should be promoted, and how? To answer these questions, we still lack knowledge about the floral resources that are used by beekeeping and about the technical-economic obstacles that farmers face in implementing more favorable farming practices, particularly in agropastoral settings. To help fill these gaps, we develop a novel approach that frames both agropastoral farming and beekeeping as farming systems, by characterizing the beekeeping systems of a given place, the floral resources they use, and the impacts these farming systems have on floral resources. This approach is applied to the agropastoral landscapes of Mount Lozère, southern France, using a methodology based on semi-structured interviews with farmers and beekeepers addressing the agronomical functioning of their farms. We demonstrate that the floral resources used by beekeepers on Mount Lozère are threatened by the current dominant agricultural development paths, which seek to maximize the material productivity of labor. Such paths lead to the intensification of agricultural practices in harvested areas and the extensification of rangelands. These pathways are reinforced by the low remuneration of agropastoral labor and by the current rules of the European Union Common Agricultural Policy. “Frugal” farming, a farming system based on reduced inputs and investments, and labor-intensive practices, namely, a labor-intensive use of pasture, seems an effective way to produce floral resources. Both, agropastoral farmers and beekeepers, would benefit from an increase in the number of agricultural workers in agropastoral landscapes. This calls for public policies that promote a better remuneration of agropastoral labor, either directly or by driving market mechanisms.


Résumé:

L'apiculture a été confrontée à d'importantes difficultés au cours des dernières décennies, parmi lesquelles le déclin des ressources florales. L'agriculture joue un rôle ambigu dans cette dynamique : elle fournit des ressources florales essentielles à l'apiculture, alors même que certaines pratiques agricoles sont présentées comme responsables de leur déclin. Quel développement agricole promouvoir pour construire des paysages plus riches en ressources florales pour l'apiculture, et comment le promouvoir ? Pour répondre à ces questions, nous manquons encore de connaissances sur les ressources florales effectivement utilisées par l'apiculture et sur les obstacles technico-économiques auxquels les agriculteur·rices sont confronté·es pour mettre en œuvre des pratiques agricoles plus favorables, en particulier dans les contextes agropastoraux. Pour combler ces lacunes, nous développons un cadre d'analyse qui considère agropastoralisme et apiculture comme des systèmes de production agricoles. Il propose de caractériser les systèmes de production apicoles d'un territoire, les ressources florales qu'ils utilisent et les impacts de ces systèmes de production agricoles sur ces ressources florales. Cette approche est appliquée aux paysages agropastoraux du Mont Lozère, dans le sud de la France, en utilisant une méthodologie basée sur des entretiens semi-directifs avec des agriculteur·rices et des apiculteur·rices, portant sur le fonctionnement agronomique de leurs exploitations. Nous démontrons que les ressources florales utilisées par les apiculteurs du Mont Lozère sont menacées par les trajectoires de développement agricole dominantes actuellement, qui cherchent à maximiser la productivité physique du travail. Ces voies conduisent à l'intensification des pratiques agricoles dans les zones exploitées et à l'extensification des parcours. Ces trajectoires sont renforcées par la faible rémunération du travail agropastoral et par les règles actuelles de la politique agricole commune de l'Union européenne. Les systèmes de production "économes et autonomes", basés sur des intrants et des investissements réduits, et des pratiques intensives en travail, caractérisé dans ce cas par une utilisation intensive des pâturages, semblent favorables à la production de ressources florales. Les agriculteur·rices agropastoraux·les commme les apiculteur·rices bénéficieraient d'une augmentation du nombre de travailleurs agricoles dans les paysages agropastoraux. Cela nécessite des politiques publiques qui promeuvent une meilleure rémunération du travail agropastoral, soit directement, soit par le biais de mécanismes de marché.


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