Dynafor était présent à la 18ème conférence internationale sur la mésofaune.

Majdi N., Traunspurger W., Larrieu L., Garrigue J. (2022). Are Old Trees a Meiofauna Hotspot? The case of a Mediterranean Old-growth Beech Forest. 18th International Meifauna Conference ; virtual ; 5-9 December ; hosted by New Zealand ; oral presentation

Laurent Larrieu est coauteur d'une communication orale lors de la 18ème conférence internationale sur la mésofaune, et qui résume le travail exploratoire actuel sur l’intérêt des dendromicrohabitats (dmh) pour la mésofaune des Hêtraies, avec un focus sur les nématodes.

Les nématodes sont des petits vers ronds (voir ci-dessus à quoi ça ressemble…) qui participent significativement au cycle des nutriments et aux transferts d’énergie entre le monde microscopique et les organismes macroscopiques (certes, quelques espèces parasites nous semblent indésirables…). Ils étaient jusqu’alors plutôt étudiés dans les sols et les sédiments aquatiques.

On a échantillonné 20 types de dmhs (la typologie actuelle en décrit 47) portés par les hêtres, dans la réserve de la Massane (66).

Principaux enseignements :

· 50 espèces de nématodes ont été identifiés dans les dmhs

· Les dmhs saproxyliques (i.e. les sprorophores de champignons, les cavités à terreau, les loges de pics, les parties mortes) ont des communautés largement dominées par les nématodes, alors que les communautés des dmhs épixyliques et épiphytiques (i.e. les loupes, la brogne, la mousse, le lierre, les microsols de houppier) sont plus diversifiées et comprennent beaucoup de tardigrades et rotifères

· Ces communautés comprennent plusieurs niveaux trophiques

· On observe une forte spécificité des assemblages en fonction du type de dmh

· Les abondances de nématodes sont en moyenne 6 fois plus élevées dans les dmhs que dans les sols (150 individus par gramme de poids sec d’échantillon ; jusqu’à 1700 individus/g dans des vieux sporophores d’Hericium clatroides ! )

En conclusion : les arbres-habitats sont des hot-spots de mésofaune