Decomposing drivers in avian insectivory: Large-scale effects of climate, habitat and bird diversity
Luc Barbaro a co-coordonné un nouvel article collectif à l'échelle européenne dans la revue Journal of Biogeography dans le cadre de la thèse de Laura Schillé, doctorante à Biogeco.
Abstract:
Aim: Climate is a major driver of large-scale variability in biodiversity, as a likely result of more intense biotic interactions under warmer conditions. This idea fuelled decades of research on plant-herbivore interactions, but much less is known about higher-level trophic interactions. We addressed this research gap by characterizing both bird diversity and avian predation along a climatic gradient at the European scale. Location: Europe. Taxon: Insectivorous birds and pedunculate oaks.
Methods: We deployed plasticine caterpillars in 138 oak trees in 47 sites along a 19° latitudinal gradient in Europe to quantify bird insectivory through predation attempts. In addition, we used passive acoustic monitoring to (i) characterize the acoustic diversity of surrounding soundscapes; (ii) approximate bird abundance and activity through passive acoustic recordings; and (iii) infer both taxonomic and functional diversity of insectivorous birds from recordings.
Results: The functional diversity of insectivorous birds increased with warmer climates. Bird predation increased with forest cover and bird acoustic activity but decreased with mean annual temperature and functional richness of insectivorous birds. Contrary to our predictions, climatic clines in bird predation attempts were not directly mediated by changes in insectivorous bird diversity or acoustic activity, but climate and habitat still had independent effects on predation attempts.
Main Conclusions: Our study supports the hypothesis of an increase in the diversity of insectivorous birds towards warmer climates but refutes the idea that an increase in diversity would lead to more predation and advocates for better accounting for activity and abundance of insectivorous birds when studying the large-scale variation in insect-tree interactions.
Résumé :
Objectif : le climat est l'un des principaux moteurs de la variabilité à grande échelle de la biodiversité, probablement en raison d'interactions biotiques plus intenses dans des conditions plus chaudes. Cette idée a alimenté des décennies de recherche sur les interactions plantes-herbivores, mais on en sait beaucoup moins sur les interactions trophiques de plus haut niveau. Nous avons comblé cette lacune en caractérisant la diversité des oiseaux et la prédation avienne le long d'un gradient climatique à l'échelle européenne. Localisation : Europe. Taxon : Oiseaux insectivores et chênes pédonculés.
Méthodes : Nous avons déployé des chenilles de plasticine sur les chênes pédonculés : Nous avons déployé des chenilles de plasticine dans 138 chênes sur 47 sites le long d'un gradient latitudinal de 19° en Europe afin de quantifier l'insectivorie des oiseaux par des tentatives de prédation. En outre, nous avons utilisé la surveillance acoustique passive pour (i) caractériser la diversité acoustique des paysages sonores environnants ; (ii) estimer l'abondance et l'activité des oiseaux grâce à des enregistrements acoustiques passifs ; et (iii) déduire la diversité taxonomique et fonctionnelle des oiseaux insectivores à partir des enregistrements.
Résultats : La diversité fonctionnelle des oiseaux insectivores augmente avec les climats plus chauds. La prédation des oiseaux augmente avec la couverture forestière et l'activité acoustique des oiseaux, mais diminue avec la température annuelle moyenne et la richesse fonctionnelle des oiseaux insectivores. Contrairement à nos prévisions, les clines climatiques dans les tentatives de prédation des oiseaux n'ont pas été directement médiés par les changements dans la diversité des oiseaux insectivores ou l'activité acoustique, mais le climat et l'habitat ont toujours eu des effets indépendants sur les tentatives de prédation.
Principales conclusions : Notre étude soutient l'hypothèse d'une augmentation de la diversité des oiseaux insectivores vers des climats plus chauds mais réfute l'idée qu'une augmentation de la diversité conduirait à plus de prédation et plaide pour une meilleure prise en compte de l'activité et de l'abondance des oiseaux insectivores lors de l'étude de la variation à grande échelle des interactions insectes-arbres.
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