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Axelle Tortosa a soutenu sa thèse le mardi 14 novembre à 14h30 à l'ENSA de Toulouse.



La thèse est intitulée "Étude de diverses complémentarités écologiques spatio-temporelles et fonctionnelles pour le contrôle biologique des bioagresseurs".


Axelle Tortosa a soutenu avec brio sa thèse le mardi14 Novembre à 14h30 dans les amphithéâtres Sabatier/Prunet à l’ENSAT.

Voilà le replay de son exposé:


Composition du jury :

- Muriel Valantin-Morison (Directrice de Recherche, UMR Agronomie) : Rapporteure

- Joan van Baaren (Professeure, Université de Rennes – UMR-CNRS ECOBIO): Rapporteure

- Colette Bertrand (Chargée de Recherche , UMR ECOSYS) : Examinatrice

- Ronan Marrec (Maître de conférences, Université de Picardie – UMR-CNRS Edysan) : Examinateur


Direction de thèse : Aude Vialatte (Directrice de Recherche, UMR Dynafor) et Brice Giffard (Maître de conférences, Bordeaux Sciences Agro – UMR SAVE)


Financeurs: INRAE, Métaprogramme SuMCrop et Région Occitanie


Résumé : L’agriculture intensive et les activités humaines, qui ont simplifié et homogénéisé à large échelle les paysages agricoles, ont profondément altéré la biodiversité. Cette dégradation de la biodiversité se répercute sur les interactions biotiques que les espèces entretiennent et notamment sur les relations trophiques comme la prédation et la régulation. Or ces relations sont essentielles pour assurer certaines fonctions de l’écosystème et dans une moindre mesure, pour rendre des services écosystémiques à l’agriculture, par exemple via le contrôle biologique des bioagresseurs.

Dans les paysages agricoles, les bioagresseurs des cultures et leurs prédateurs ont des besoins distincts en ressources tout au long de leur cycle de vie. Les bioagresseurs profitent de ressources végétales homogènes quasi illimitées, tandis que les prédateurs, en raison de la simplification des paysages agricoles provoquées par l’agriculture industrielle, se retrouvent privés de ressources essentielles telles que les sites de reproduction, d’hivernation, ou encore de sources de nourriture. La fourniture de ressources complémentaires s’avère cruciale pour maintenir des communautés d’ennemis naturels diversifiées, favorisant le contrôle biologique. En outre, l’hétérogénéité paysagère limite la densité des bioagresseurs en créant des effets de concentration et de dilution des ressources végétales ciblées.

Cette thèse porte sur l’analyse des effets de l’hétérogénéité des paysages agricoles sur le contrôle biologique des bioagresseurs. Elle explore la complémentarité spatio-temporelle des ressources fournies par le paysage et les potentiels compromis entre contrôle biologique et conservation de la biodiversité. Elle s’attache également à démêler la complémentarité entre les processus ascendants et descendants de l’hétérogénéité du paysage, en lien avec les pratiques agricoles, pour le contrôle biologique.

Ce travail s’est appuyé sur une collecte de données spécifique et a aussi bénéficié de jeux de données collectés antérieurement à la thèse, l’ensemble des sites d’étude étant localisés dans le Sud-Ouest de la France. Les résultats obtenus montrent l’existence d’effets contrastés des prairies permanentes, des bois et de la diversité des cultures sur le contrôle biologique dans les écosystèmes forestiers et agricoles. Cependant, nous montrons que l’organisation globale du paysage peut gérer ces effets contrastés sur le contrôle biologique, dans différents écosystèmes d’un même paysage. Dans un second temps, nous mettons en évidence que la diversité des cultures, favorise l’activité et la diversité des Chiroptères, renforçant ainsi les synergies entre contrôle biologique et conservation de la biodiversité. Enfin, nos résultats montrent la complémentarité des processus ascendants (limitation de la ressource végétale pour les bioagresseurs) et descendants (pression de prédation exercée par les prédateurs) pour le contrôle biologique d’un Lépidoptère. Enfin, le contexte paysager, à l’inverse de l’intensité des pratiques agricoles qui affecte négativement les taux de prédation, est un facteur majeur qui influence différents types de prédation fonctionnels.

Cette thèse met ainsi en lumière l’importance des complémentarités écologiques pour promouvoir le contrôle biologique des bioagresseurs dans les paysages agriforestiers. L’ensemble des résultats obtenus souligne la nécessité de prendre en compte l’hétérogénéité des paysages agricoles pour favoriser et pérenniser le contrôle biologique des bioagresseurs tout en préservant la biodiversité, en vue d’une production agricole et forestière soutenable.


Mots-clés : Agroécologie, complémentarité spatio-temporelle des ressources, complémentarité fonctionnelle, contrôle biologique, diversité végétale, paysages agriforestiers, pratiques agricoles, prédateurs généralistes

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