
Par Clément Vallé (UMR CESCO,MNHN)
Dans le contexte de déclin de la biodiversité, mieux comprendre et prédire la distribution spatiale des espèces et la composition de leurs communautés est un défi majeur pour mesurer l’état de la biodiversité, anticiper ses trajectoires et guider les mesures de conservation. L’enjeu est de caractériser finement les niches écologiques des espèces se décomposant en une dimension abiotique (leurs réponses à l’environnement abiotique) et biotique (leurs interactions). De nombreux programmes de conservation s’appliquant à de larges étendues spatiales, il est important de les décrire à une échelle macroécologique. Dans cette présentation, j'exposerai deux cas d'études issus de ma thèse permettant l'étude de ces mécanismes sous-jacents de la niche écologique des espèces, grâce à de l’analyse de corrélations statistiques entre données empiriques, avec des modèles statistiques de distribution d'espèces (SDMs). Le premier explorant la complexité de la réponse aux petits éléments boisés de la biodiversité en milieu agricole (mobilisant trois jeux issus des sciences participative inventoriant au niveau national les communautés d'oiseaux, chauve-souris et orthoptères; programmes Vigie-Nature). Puis, le second s'attachant à mieux interpréter les associations d'espèces inférées à partir de données à fine-résolution et à large-échelle notamment en se questionnant sur la réalité du potentiel signal d'interactions biotiques effectivement capturés.

Mallory Gauvreau a présenté le sujet de sa thèse sous forme d’un poster lors du séminaire du métaprogramme INRAE « CLIMAE » qui s’est tenu à Lyon les 20 et 21 mars.
Par des approches de sciences humaines et sociales, elle vise à mieux comprendre la façon dont les petits propriétaires forestiers appréhendent les conséquences des changements climatiques et des politiques qui y sont associées et comment ces derniers articulent enjeux climatiques avec ceux de la préservation de la biodiversité.
La thèse vient de commencer et Mallory n’a pas encore de résultats à présenter, mais ses questionnements et les méthodes envisagées ont suscité beaucoup d’intérêt dans une communauté scientifique plutôt habituée aux approches de modélisation bio-climatique. Â
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Pour consulter le poster:
Dernière mise à jour : 28 mars 2024
Laurent Larrieu est intervenu pour parler des bois morts et des dendromicrohabitats, riches en biodiversité, dans le film de 27 min intitulé « Sur le chemin de la naturalité. Les forêts du Pibeste-Aoulhet », créé par la Réserve Naturelle Régionale du massif du Pibeste-Aoulhet située dans les Pyrénées.

On y découvre par une série de vidéos les différents habitats qui composent la réserve. L'intervention de Laurent démarre à la 11min50s.
Vidéo n°4 publié par Forespir en juin 2022 intitulée "(4)_FR_Préserver la connectivité et la qualité écologique des forêts : des enjeux majeurs"
Vidéo n°5 publié par Forespir en juin 2022 intitulée "(5)_FR_A la recherche de bioindicateurs pour suivre, évaluer et quantifier la biodiversité"
REVOIR les premières vidéos:
Vidéo n°2 publié par Forespir en juin 2022 intitulée "Les paysages : une mosaïque d'habitats complexes en constante évolution"