Dernière mise à jour : 19 févr.
Le PEPR FORESTT est un ambitieux programme de recherche interdisciplinaire sur la transition socio-écologique des systèmes forestiers, en zones tempérées et tropicales auquel participe Dynafor. Parmi les 5 projets ciblés du programme, le projet X-RISKS « Analyser et gérer les risques multiples dans les socio-écosystèmes forestiers » est coordonné par Nicolas MAESTRIPIERI du laboratoire Dynafor.
Voilà une courte description de son projet au sein de Forestt: "La compréhension des socio-écosystèmes forestiers et la perception des risques posent des enjeux méthodologiques. Si la sociologie et la psychologie sociale de l’environnement permettent de comprendre les perceptions des populations locales / acteurs, des limites apparaissent dès lors que leur circonscription spatiale se pose. Le Zonage A Dire d’Acteurs (ZADA ou Perception-Based Regional Mapping – PRBM) permet 1) de recueillir ces perceptions à une échelle régionale à partir de déclarations et de symboliser les dynamiques et les territoires (reconstitution des structures spatiales formalisées via un Système d’Information Géographique), 2) d’obtenir la hiérarchie locale de facteurs décrivant le territoire selon la population échantillonnée, à partir de laquelle le risque (si tant est qu’il existe et qu’il soit perçu) peut être évalué. Ici, nous souhaitons nous intéresser aux multi-risques naturels affectant les forêts et la population. L’objectif serait de réaliser puis de coupler des cartographies basées sur des données “physiques” des risques naturels avec celles issues du ZADA (risques perçus), permettant ainsi de croiser des informations aussi bien sur les aléas qu’en termes de vulnérabilité (forêts et population) et d’enjeux territoriaux. Ce couplage se ferait à la fois sur une période historique (risques historiques et expériences passées) et une période projetée (scénarios climatiques projetés du GIEC et risques anticipés/imaginés). Ces cartographies permettraient de définir des zones d’actions (priorisées selon des critères à définir), pouvant appuyer ainsi des programmes de prévention et gestion de risques."
3 kakémonos de présentation seront ainsi exposés sur 2 des sites d'accueil de l'UMR Dynafor:
du jeudi 2 au mercredi 15 mai 2024 au Hall d’accueil, bâtiment ASite INRAE d’Auzeville-Tolosane
du 16/05 au 20/05/24 dans le hall d’accueil de l’Ecole d’Ingénieurs de Purpan de Toulouse.

Exposition en avril 2024 dans le hall INRAE Toulouse et en mai dans le hall de l'EI Purpan
Pour en savoir plus:
Annie Ouin et Clélia Sirami ont contribué à une méta-analyse sur le rôle de l’hétérogénéité des paysages et de la mosaïque des cultures pour la biodiversité qui vient d’être publiée dans Ecology Letters.
Cette méta-analyse repose en partie sur les données qui avaient été collectées pour le projet FarmLand.

Abstract:
Agricultural intensification not only increases food production but also drives widespread biodiversity decline. Increasing landscape heterogeneity has been suggested to increase biodiversity across habitats, while increasing crop heterogeneity may support biodiversity within agroecosystems. These spatial heterogeneity effects can be partitioned into compositional (land-cover type diversity) and configurational heterogeneity (land-cover type arrangement), measured either for the crop mosaic or across the landscape for both crops and semi-natural habitats. However, studies have reported mixed responses of biodiversity to increases in these heterogeneity components across taxa and contexts. Our meta-analysis covering 6397 fields across 122 studies conducted in Asia, Europe, North and South America reveals consistently positive effects of crop and landscape heterogeneity, as well as compositional and configurational heterogeneity for plant, invertebrate, vertebrate, pollinator and predator biodiversity. Vertebrates and plants benefit more from landscape heterogeneity, while invertebrates derive similar benefits from both crop and landscape heterogeneity. Pollinators benefit more from configurational heterogeneity, but predators favour compositional heterogeneity. These positive effects are consistent for invertebrates and vertebrates in both tropical/subtropical and temperate agroecosystems, and in annual and perennial cropping systems, and at small to large spatial scales. Our results suggest that promoting increased landscape heterogeneity by diversifying crops and semi-natural habitats, as suggested in the current UN Decade on Ecosystem Restoration, is key for restoring biodiversity in agricultural landscapes.
Résumé :
L'intensification de l'agriculture n'a pas seulement pour effet d'augmenter la production alimentaire, elle est également à l'origine d'un déclin généralisé de la biodiversité. Il a été suggéré que l'augmentation de l'hétérogénéité des paysages favoriserait la biodiversité dans l’ensemble des écosystèmes qui composent les paysages, et que l'augmentation de l'hétérogénéité des cultures favoriserait la biodiversité au sein des agroécosystèmes. Ces effets de l'hétérogénéité spatiale peuvent être divisés en hétérogénéité de composition (diversité des types de milieux) et en hétérogénéité de configuration (agencement des types de milieux), mesurée soit pour la mosaïque des cultures, soit pour l'ensemble du paysage composé de cultures et d’éléments semi-naturels. Toutefois, la réponse de la biodiversité à l'augmentation de ces composantes de l'hétérogénéité semble varier selon les taxons et les contextes. Cette méta-analyse couvrant 6 397 parcelles agricoles dans 122 études menées en Asie, en Europe, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud montre que l'hétérogénéité des cultures et des paysages, ainsi que l'hétérogénéité de composition et de configuration ont bien des effets positifs sur la diversité de l’ensemble des groupes taxonomiques et fonctionnels (plantes, invertébrés, vertébrés, pollinisateurs et prédateurs). Elle montre également que les vertébrés et les plantes bénéficient davantage de l'hétérogénéité du paysage, tandis que les invertébrés bénéficient autant de l'hétérogénéité des cultures que de l’hétérogénéité du paysage. Les pollinisateurs sont davantage favorisés par l'hétérogénéité de configuration, tandis que les prédateurs sont davantage favorisés par l'hétérogénéité de composition. Enfin, cette méta-analyse montre que les effets positifs de l’hétérogénéité sont valides dans les agroécosystèmes tropicaux/subtropicaux et tempérés, dans les systèmes de cultures annuelles et pérennes, et pour différentes échelles spatiales.
Dernière mise à jour : 22 avr. 2024
Annie Ouin et Sylvie Ladet (en présentiel) et Aude Vialatte (en distanciel) ont participé au lancement du PEPR Solubiod le 5 avril 2024 à Lyon. Ce PEPR Solubiod pour « Solutions fondées sur la Nature » a pour objectif général d'innover avec la nature pour des impacts positifs sur la biodiversité, la société et l’économie. Annie et Sylvie ont en particulier présenter le poster sur le living lab GASCOGNE.
Deux vidéos de la journée (une consacrée à la session plénière de la matinée et la seconde présentant trois des onze living labs du programme) sont disponibles en replay :
La session plénière : https://www.youtube.com/watch?v=4cJNjr8FloE
La session living labs : https://www.youtube.com/watch?v=TY7C2YzdWhE
Pour en savoir plus sur ce PEPR:
