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Par Arnaud Elger (co-directeur de la Zone Atelier Pyrénées-Garonne)

 



Les Zones Ateliers (ZA) sont des dispositifs territorialisés, bâtis autour du concept de socio-écosystème, et ayant vocation à faciliter la co-construction de projets entre chercheurs et acteurs du territoire pour développer des stratégies de gestion durable. Après avoir expliqué ce en quoi consiste les ZA, et comment elles se structurent en réseau à l'échelle nationale, je présenterai plus en détail la Zone Atelier Pyrénées-Garonne et ses axes de recherche qui concernent (1) les effets des changements globaux et des contraintes locales sur la biodiversité et les ressources des socio-écosystèmes et (2) les relations entre pratiques et (dys)services écosystémiques. Je m'intéresserai ensuite aux développements de nouveaux outils de l'environnement que mène la ZA PYGAR, qui pourront en particulier être valorisés dans le cadre d'eLTER, réseau européen pour le suivi à long terme des socio-écosystèmes.





Antoine Brin et Laurent Larrieu ont contribué à un nouvel article intitulé «Drivers of wood-inhabiting fungal diversity in European and Oriental beech forests » (soit, en français « Facteurs déterminants pour la diversité des champignons saproxyliques dans les forêts de hêtre d’Europe et d’Orient » et très récemment publié dans la revue Ecology and Evolution.



 

L’idée était de quantifier les effets des facteurs abiotiques, des caractéristiques du bois mort, de la gestion forestière et de la situation biogéographique sur la composition et la diversité des champignons saproxyliques estimées via meta-barcoding. Le plan d’échantillonnage couvrait une grande diversité de hêtraies, depuis les Pyrénées (dominées par le Hêtre d’Europe) jusqu’à l’Arménie (hêtre d’Orient) et chaque site comprenait un couple de peuplement, non exploité depuis longtemps vs régulièrement exploité.

 

Les principaux résultats :

  • Les hêtraies non exploitées depuis longtemps sont plus riches en espèces de champignons saproxyliques que les forêts exploitées régulièrement

  • La richesse en espèces augmente significativement avec le stade de décomposition de la pièce de bois mort

  • Les hêtraies de Fagus sylvatica sont plus riches en espèces que celles de F. orientalis

 

Les recommandations qui découlent des résultats de cette étude: En complément de la conservation de bois mort sur tout le gradient climatique et dans tous les types de hêtraies qui favorise les espèces dominantes (qui jouent probablement l’essentiel du rôle de recyclage), la conservation de pièces de bois mort couvrant toutes les gammes de diamètres et de stades de décomposition, ainsi que la conservation de surfaces non exploitées de façon permanente, favorisent les espèces rares.


Mamadashvili G., Brin A., Chumak M., Diedus V., Drössler L., Förster B., Georgiev KB., Ghrejyan T., Hleb R., Kalashian M., Kamburov I., Karagyan G., Kevlishvili J., Khutsishvili Z., Larrieu L., Mazmanyan M., I. Petrov P., Tabunidze L., Bässler C., Müller J. (2024). Drivers of wood-inhabiting fungal diversity in European and Oriental beech forests. Ecology and Evolution. 2024;14:e11660.


Abstract: The hyperdiverse wood-inhabiting fungi play a crucial role in the global carbon cycle, but often are threatened by deadwood removal, particularly in temperate forests dominated by European beech (Fagus sylvatica) and Oriental beech (Fagus orientalis). To study the impact of abiotic drivers, deadwood factors, forest management and biogeographical patterns in forests of both beech species on fungal composition and diversity, we collected 215 deadwood-drilling samples in 18 forests from France to Armenia and identified fungi by meta-barcoding. In our analyses, we distinguished the patterns driven by rare, common, and dominant species using Hill numbers. Despite a broad overlap in species, the fungal composition with focus on rare species was determined by Fagus species, deadwood type, deadwood diameter, precipitation, temperature, and management status in decreasing order. Shifting the focus on common and dominant species, only Fagus species, both climate variables and deadwood type remained. The richness of species within the deadwood objects increased significantly only with decay stage. Gamma diversity in European beech forests was higher than in Oriental beech forests. We revealed the highest gamma diversity for old-growth forests of European beech when focusing on dominant species. Our results implicate that deadwood retention efforts, focusing on dominant fungi species, critical for the decay process, should be distributed across precipitation and temperature gradients and both Fagus species. Strategies focusing on rare species should additionally focus on different diameters and on the conservation of old-growth forests.

Aude Vialatte a participé en tant que co-autrice à un article rédigé dans le cadre de l'expertise collective RegulNat intitulé "L'évolution de la diversité agricole dans les territoires : de nouvelles formes de complémentarité à organiser" qui vient de paraitre dans la revue Innovations Agronomiques.


Marie-Benoit Magrini, Aude Vialatte, Geneviève Nguyen, Marc Moraine, Philippe Prevost. L'évolution de la diversité agricole dans les territoires : de nouvelles formes de complémentarité à organiser. Innovations Agronomiques, 2024, 93, pp.86-92. ⟨10.17180/ciag-2024-vol93-art07⟩. ⟨hal-04582893⟩


Abstract: The diversity of agricultural productions in a region brings a number of benefits that are recognized as key to the agroecological transition. But increasing diversification means taking into account the specific ecological and socio-economic characteristics of each region, as well as current trends in farming organizations and new forms of collaboration between farmers. The territory remains the relevant scale for thinking about the levers of agricultural diversification, but evolutionary trajectories need to be decided collectively and supported by the production of knowledge and political and economic support.


Résumé: La diversité des productions agricoles dans les territoires apporte un certain nombre de bénéfices reconnus pour favoriser la transition agroécologique. Mais accroître la diversification nécessite de prendre en compte les spécificités des territoires sur le plan écologique et socio-économique et les tendances actuelles dans l’évolution des organisations productives agricoles et dans les nouvelles formes de collaborations entre agriculteurs. Le territoire reste l’échelle pertinente pour penser les leviers de la diversification agricole des territoires, mais les trajectoires d’évolution sont à décider collectivement et à accompagner par la production de connaissances et le soutien politique et économique.

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