Laurent Larrieu est co-auteur d'un datapaper intitulé « A dendroarchaeological tree‑ring dataset of Abies alba Mill. from historic buildings in the French Pyrenees » (soit en français « Données dendroarchéologiques issues de lecture de cernes d'Abies alba Mill. dans des bâtiments historiques des Pyrénées françaises » et récemment publié dans la revue en open access Annals of Forest Science. C’est une des valorisations du projet ANR Bendys dans lequel étaient engagés plusieurs Dynaforiens.
Labbas V., Saulnier M., Burri S., Larrieu L., Py-Saragaglia V. (2024). A dendroarchaeological tree-ring dataset of Abies alba Mill. from historic buildings in the French Pyrenees. Annals of Forest Science 81:41 ; https://doi.org/10.1186/s13595-024-01248-5

Ce papier présente des chronologies de largeur de cernes dérivées de carottes de bois prélevées dans des bâtiments historiques des Pyrénées centrales françaises situés à proximité de forêts considérées comme subnaturelles. L’objectif était de documenter la composition dendrologique passée de ces forêts et l’usage des arbres qui étaient extraits de ces forêts. Les échantillons prélevés dans 24 bâtiments (14 granges de montagne, 6 églises, 2 mines et 2 moulins) étaient principalement du sapin pectiné, mais aussi du chêne, hêtre, pin, peuplier, frêne commun, tilleul et prunus (probablement du merisier). A partir de 57 échantillons de sapin présentant au moins 50 cernes, deux chronologies moyennes ont été construites pour cette essence et couvrent les périodes 1446-1655 et 1679-1952. Outre le fait qu’elles attestent l’utilisation locale du sapin pour la construction de bâtiments depuis au moins le 15e siècle, ces chronologies sont également utiles pour la reconstitution des climats passés.
Aude Vialatte et Sylvie Ladet sont co-autrices de cet article nouveau sur les résultats de recherche du projet PREPARE sur le réseau d’études SEBIOPAG. Ce volume fait suite au Carrefour de l'innovation agronomique sur les leviers territoriaux pour réduire l’utilisation et les risques liés aux produits phytopharmaceutiques - restitution des projets lauréats Ecophyto II+ Recherche et Innovation qui s'est déroulé le jeudi 20 juin 2024 au ministère de l'agriculture.
Petit, S. ; Alignier, A. ; Allart, R. ; Aviron, S. ; Boussard, H. ; Franck, P. ; Gibert, C. ; Ladet, S. ; Lavigne, C ; Lecuyer, L. ; Muneret, L. ; Poggi , S. ; Ricci, B. ; Rusch, A. ; Vialatte, A. ; Young, J. (2024). Vers l’émergence de stratégies territoriales pour renforcer les régulations biologiques : une approche transdisciplinaire. Innovations Agronomiques,96, pp.88-99. https://doi.org/10.17180/ciag-2024-vol96-art07

Résumé :
Renforcer les services de régulation des bio-agresseurs par leurs ennemis naturels constitue une voie pour réduire l’usage des produits phytosanitaires. Cette alternative est encore peu mobilisée par la profession agricole, essentiellement par manque de références et d’analyses prospectives des gains de régulation biologique attendus par la combinaison de leviers de gestion à l’échelle des exploitations et des territoires. Le projet PREPARE (2019- 2023) a mené cette analyse en mobilisant cinq sites régionaux des réseaux de suivis à long terme de la régulation biologique à l’échelle des paysages SEBIOPAG et BACCHUS. Le projet a produit des modèles prédictifs de régulation biologique en réponse aux pratiques agricoles locales et territoriales. Il a également conduit une démarche ‘pilote’ d’animation participative basée sur la co-construction de scénarios territoriaux et sur le développement d’un outil de simulation spatialement explicite pour visualiser les effets de changements de pratiques sur la régulation biologique. Cette démarche a permis de partager avec les agriculteurs des territoires étudiés leur grande interdépendance vis-à -vis de la régulation biologique et le bénéfice pour chacun à s’engager collectivement dans les changements de pratiques favorables à la régulation biologique. Le projet a engagé les acteurs locaux dans une réflexion sur les actions collectives qu’il serait pertinent d’engager dans leur contexte et sur les freins et leviers à mobiliser pour mettre en oeuvre ces actions collectives dans leur territoire.
Mots-clés : réseaux de paysages, modèles prédictifs, scénarios territoriaux, action collective
Abstract: Towards the emergence of territorial strategies fostering pest control services: a transdisciplinary approach Reinforcing the regulation of pests by their natural enemies is a promising way of reducing the use of pesticides. This alternative is still little used by farmers, mainly due to a lack of references and prospective analyses about the gains to be expected from the implementation of management options at farm and landscape levels. The PREPARE project (2019-2023) has carried out this analysis by mobilizing the five regional sites of the long-term landscapescale monitoring networks SEBIOPAG and BACCHUS. The project produced predictive models of natural pest control in response to local and landscape-scale management options, and created a 'pilot' participatory animation approach based on the co-construction of territorial scenarios and the development of a spatially explicit simulation tool to visualize the effects of changes in practices on natural pest control. This approach made it possible to share with farmers their great interdependence and the benefits for each of them in collectively committing to changes in practices favorable to natural pest control. It enabled local stakeholders to reflect on the collective actions that would be relevant to their context, and on the obstacles and levers to be mobilized to implement these collective actions in their territory.
Keywords : Landscape Monitoring Networks, predictive models, territorial scenarios, collective action
Laurent Larrieu (co-coordinateur du dossier) mais aussi Marc Deconchat et Sylvie Ladet ont participé à la rédaction de plusieurs articles du dossier spécial intitulé « Indice de Biodiversité Potentielle : bilan après 15 d’évolution et d’utilisation » paru dans le dernier numéro de la revue technique du CNPF « Forêt et innovation » Une série d’articles visent à présenter les retours de certains utilisateurs de l‘outil et les avancées récentes du programme R&D.

Parmi les 13 articles de ce dossier, voilà la liste des contributions dynaforiennes:
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Gonin P., Larrieu L. (2024). Indice de Biodiversité Potentielle : bilan après 15 ans d'évolution et d'utilisation. Forêt & Innovation, n° 9, 2024, p. 6-7
Gonin P., Larrieu L. (2024). Présentation de l’Indice de Biodiversité Potentielle. Forêt & Innovation, n° 9, 2024, p. 8-14
Gonin P., Larrieu L. (2024). Une notation écologique des arbres dérivée de l’Indice de Biodiversité Potentielle. Forêt & Innovation, n° 9, 2024, p. 19-23
Gonin P., Larrieu L., Baiges T., Vayreda J. (2024). Comment utiliser l’IBP pour mieux discriminer certains peuplements et dans les études ? Forêt & Innovation, n° 9, 2024, p. 36-39
Gonin P., Larrieu L., Baiges T., Miozzo M., Corezzola S., Deconchat M. (2024). L'utilisation de l’IBP progresse en Europe et dans le Bassin méditerranéen. Forêt & Innovation, n° 9, 2024, p. 24-26
Larrieu L., Bouget Ch., Gosselin F., Deconchat M., Ladet S., Gonin P., Zeller L. (2024). Comment l’IBP renseigne-t-il sur les espèces actuellement présentes dans les peuplements ? Forêt & Innovation, n° 9, 2024, p. 27-31
Larrieu L., Gonin P., Baiges T., Miozzo M., Corezzola S., Deconchat M. (2024). Une nouvelle version de l’IBP v3.0 harmonisée au niveau international. Forêt & Innovation, n° 9, 2024, p. 32-35
Larrieu L., Gonin P., Emberger C. (2024). Les dendromicrohabitats de l’IBP adoptent le standard européen. Forêt & Innovation, n° 9, 2024, p. 40-44.
L’Indice de Biodiversité Potentielle (IBP) permet d’évaluer le potentiel d’accueil d’un peuplement forestier pour les différentes espèces liées aux arbres et à la forêt. Depuis sa création en 2008, il s’est progressivement imposé dans le paysage forestier français car il répond à l’attente des gestionnaires de disposer d’un outil simple et rapide d’utilisation. Mais il a également dépassé les frontières, avec aujourd’hui des partenariats dans 16 pays de l’Europe et du Bassin méditerranéen. Ce numéro de Forêt & innovation fait le point sur cet outil et ses avancées récentes.Â